C'est un copieux petit déjeuner qui nous a été servi avec, entre autres, un clafoutis maison. Les œufs, le miel et la confiture étaient « maison ». C'est une étape à recommander.
C'est par une petite route que l'on rejoint le GR 9. Ensuite, c'est une large piste qui nous mène au lieu-dit Fontlargias.
A la sortie du village, près d'une ferme, un chien nous regarda passer. Puis, se ravisant, il nous suivit, un peu en retrait du groupe. S'enhardissant, il commença à vaquer autour du groupe comme s'il en faisait partie. Je repensai au chien qui nous avait accompagnés tout au cours de la dernière étape lors de notre trek dans l'Aubrac. Après plus de 2 kms, je compris qu'il était temps de renvoyer le chien chez lui. D'une façon énergique, tendant le bras vers l'endroit d'où nous venions et en regardant le chien, je tentai de lui faire comprendre qu'il devait maintenant retourner chez lui. Penaud, la queue basse, il s'arrêta de trotter. En réitérant mon ordre, il s'en retourna, tout en me regardant avec un air de tristesse, les oreilles basses. Je maintenais mon bras tendu tout en répétant continuellement mon ordre. Le chien s'éloignait lentement, tout en se retournant de temps à autre pour voir si je le renvoyais effectivement chez lui.. Au tournant du chemin, il me regarda une dernière fois avant de disparaître.
Le GR 9 se poursuit par une petite sente qui monte sans difficulté particulière dans une chênaie. La montée s'effectue à une allure de sénateur. Les arbres nous empêchent de voir la vallée d'où nous sommes partis. Progressivement, nous gravissons le dénivelé de plus de 1 000 m., qui est la difficulté du jour. Dans la ramure, les oiseaux s'égosillent à nous encourager.
A un moment, dans la montée, je mets mon baladeur en route pour rendre le moment moins monotone. C'est en écoutant Wagner, Pavarotti et Chopin que j'arrive à la lande qui fait suite à la forêt. On découvre aussitôt un magnifique et vaste panorama en direction de la vallée du Rhône et des Cévennes. Plus près, on domine la ville de Valreas de presque 1 000 m.
Mais on n'a pas encore atteint le Rocher Garaux, altitude 1 340 m., qui est le point culminant de notre itinéraire du jour. Arrivés à ce sommet, la vue est grandiose sur le Mont Ventoux, le Vercors dont on voit, entre autre les 3 Becs et le sommet le plus haut, à savoir le Grand Veymont. Par contre, le rideau de brume ne se levant pas, on ne verra pas la chaîne des Alpes ni le Mont Blanc.
Tout au cours de la montée et par la suite dans la descente, une foultitude d'agréables senteurs taquine nos narines. Mais le thym, l'acacia et les genêts sont les odeurs essentielles.
Un peu plus loin, c'est la halte pour le repas du midi. Le soleil ne brille pas, car un léger voile est constamment présent. Pendant que l'on mange, un vautour est venu tourner au dessus de nos têtes. Etions-nous une proie ? Non, car il est parti plus loin.
A la reprise de la marche après le repas, l'itinéraire du GR 9 suit, pendant un certain temps, la ligne de crête. La vue sur le massif du Vercors est splendide.
Ensuite c'est une longue descente au travers d'une sapinière. La sente est étroite et pentue avec, comme à l'ordinaire, des cailloux qui rendent la marche un peu délicate quand on porte un lourd sac à dos. Comme d'habitude, il faut manifester une grande attention lors de ces passages délicats. |  | Quand on atteint la Combe de Sauve, il est décidé de prendre la variante par le village de Venterol. Mais, avant de poursuivre notre route, on en profite pour manger des cerises qui s'offrent à nous en bordure de chemin.
Au lieu de marcher sur la crête de la montagne de Vaux, on marche à son pied.
En entrant dans Venterol, un autre cerisier nous tend ses fruits que nous ne pouvons pas refuser tant ils sont d'un beau rouge ! Plus loin, un café est ouvert. C'est l'occasion de se rafraîchir en buvant une bière car il fait assez chaud.
Dans la descente, on a longé des champs d'abricotiers et, après le village de Venterol, ce sont les premiers champs de vigne et d'oliviers.
On rejoint Nyons, qui est l'étape du jour, par une petite route départementale.
L'accueil de l'hôtesse est fort agréable ; de l'eau fraîche et des cerises nous sont offertes très gentiment.
Quelques membres du groupe n'ont pas particulièrement apprécié la descente de cette étape. Pour moi, c'est un très beau parcours avec ses vues magnifiques et étonnantes.
| Dénivelé : De +1 100 m. à -1 100 m.
Distance : 18,5 kms
Temps : 7 h.40 | |
