J'ai quelques douleurs aux muscles des cuisses. C'est un mal identique à celui ressenti lors du trek à l'île de la Réunion. Je dois trop contrôler mes mouvements lors des fortes descentes, ce qui provoque ces courbatures. Tout cela pour éviter d'avoir mal aux genoux ou de glisser sur les cailloux. Dans 2 ou 3 jours il n'y paraîtra plus rien.
Nous ne sommes plus que trois au petit déjeuner du matin. Nous évoquons de nouveau l'accident de la veille. Mais on ne s'appesantit pas sur ce fait et l'on aborde le sujet du trajet d'aujourd'hui.
Le ciel est très voilé, avec quelques tout petits espaces de ciel bleu. La météo ne s'annonce pas bonne pour la journée, mais cela n'entame pas notre désir de prendre le chemin.
Lors de l'établissement des comptes, le gérant du gîte a paru un peu novice dans la façon de les établir.
Puis c'est le départ pour un parcours qui promet d'être de toute beauté, malgré la météo. Contrairement à un panneau indiquant de prendre la route, nous prenons le chemin du GR 9, d'après l'avis du responsable du gîte.
Nous quittons Chorange par la rive gauche de la Bourne. Un très agréable chemin qui doit nous mener en un peu plus d'une heure au village de Pont-en-Royans situé en aval. Sur plus de 4 kms, nous marchons dans les gorges de la Bourne que dominent de chaque côté des falaises impressionnantes. Plus de 600 m. de hauteur de pierres !
Arrivés à Pont-en-Royans, il nous faut acheter le repas du midi, car la longueur de l'étape nous oblige à pique-niquer.
Le site de Pont-en-Royans est magnifique, situé au débouché des gorges de la Bourne. Le village est contre la falaise avec ses maisons suspendues au-dessus de la rivière. Avec, entre autre, son musée de l'eau, Pont-en-Royans est une ville très touristique. On prend le temps d'admirer le cadre avant de poursuivre notre chemin. |  | On monte un sentier pour sortir de Pont-en-Rayans et l'on se trouve tout à coup sur un plateau.
Un peu après Sainte-Eulalie-en-Royans, la trace du GR 9 se perd à cause de travaux forestiers. Après quelques recherches, on décide de descendre prendre un autre chemin qui nous mène presque au centre de Saint-Laurent-en-Royans, alors que l'itinéraire du GR 9 passe un peu à l'écart.
Le GR 9 est retrouvé près du lieu-dit les Rayes.
Ensuite, c'est par un fort agréable très vieux chemin que s'effectuent les premiers 400 m. de dénivelé de la journée. D'innombrables échappées nous permettent d'admirer le paysage qui change au fur et à mesure de l'ascension.
En montant, je pense que des Fermiers Généraux ont peut-être pris ce chemin dans leur calèche pour aller encaisser les impôts dus au roi.
Après avoir franchi la première partie de la falaise, on décide d'effectuer un petit crochet pour aller manger à la croix. Cet endroit nous offre un très vaste panorama. Je pense que, de ce lieu, on voit les montagnes de la rive droite du Rhône. Le soleil est de la partie, mais son ardeur est calmée par la présence de jolis nuages. La pluie ne semble pas s'annoncer à l'horizon.
Après cette pause, c'est de nouveau le chemin qui nous attend. La montée continue car nous devons atteindre l'altitude de 1 052 m. Mais la pente est douce au travers des feuillus et des conifères.
Le chemin, au-dessus des falaises, longe la Combe Laval. De temps à autre, des échappées nous permettent de la voir. C'est une combe de toute beauté avec un creux de plus de 700 m. C'est un spectacle grandiose qui s'offre à nous.
Puis c'est l'arrivée au col de la Machine où se trouve l'hôtel qui doit nous héberger pour la nuit. Près du col, nous pouvons enfin voir le bout de la combe Laval et le tunnel routier, ainsi que la route qui s'accroche à la paroi de la falaise. Les combes du Jura semblent des naines en comparaison de la combe Laval que nous avons sous les yeux. Je remets à demain matin la prise de photos du lieu car je pense que la luminosité sera meilleure.
Le nom de col de la machine tient au fait qu'avant la construction de la route, c'était une machine qui permettait de descendre le charbon de bois dans la vallée.
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