Au lever, le vent souffle avec ardeur. Je vois par la fenêtre quelques oiseaux qui s'amusent à se stabiliser dans le vent.
En guise de petit déjeuner, je mange la moitié des étouffe-chrétiens que j'avais achetés la veille. C'est un repas un peu triste après celui de Bouvantes-le-Bas où il y avait des œufs, du jambon, du fromage, etc. C'était un vrai repas de randonneur.
Nous ne sommes pas pressés de partir car c'est encore une petite étape qui est prévue. C'est une randonnée de « troisième âge » qui est au programme.
En partant à 8 heures, nous pouvions manger au restaurant, mais nous souhaitions manger dans la campagne, aussi rien ne nous pressait.
C'est à une allure de sénateurs que nous avons parcouru la fin du val de Léoncel, en marchant contre le vent violent. Le ciel était voilé avec quelques petites taches de bleu.
Près de la Vacherie, au lieu-dit la Tête Noire, un particulier a intentionnellement masqué la balise du GR 9 pour éviter que l'on passe devant sa maison. Mais il n'a pas su tromper notre sagacité à suivre les traits blancs et rouges.
Après le chemin quasiment à niveau du val de Léoncel, c'est une petite descente par un chemin très bien entretenu que se poursuit l'itinéraire.
Après les Moreaux, c'est une agréable montée de 250 m. de dénivelé qui est à gravir. La pente est constante sans être raide. Et c'est sans fatigue que l'on atteint le plateau situé à plus de 1 000 m.
Sur le plateau, la piste devient large et spacieuse. Elle correspond à un chemin d'exploitation agricole.
Le vent est aussi violent, mais les arbres nous protègent. Le soleil se manifeste un peu plus souvent.
En bout du plateau, C'est la croix de Vellan. Depuis cet endroit, la vue est à 360°, mais le panorama est plutôt vers le sud, axe de nos prochains jours de randonnée. |  | C'est là que nous décidons de nous arrêter pour le repas du midi. Tout en prenant l'apéritif, nous consultons la table d'orientation et essayons de repérer les différentes montagnes à l'horizon.
Un faucon crécelle, près de la falaise, fait des aller et retour. Un papillon tente de vaincre le vent pour se poser sur une fleur au bord du plateau.
De ce point de vue, on voit en contrebas le village de Plan-de-Baix qui ne comprend que des maisons destinées à un village de vacances. On aperçoit également, plus loin, le village de Beaufort-sur-Gervanne, qui est l'étape du jour.
C'est par un fort joli chemin très ancien que nous rejoignons le village étape du jour. Entre autre, au début de la descente, le chemin passe entre deux hautes parois. Nos anciens avaient l'art et la manière de tracer des chemins qui reliaient les différents villages.
A notre arrivée, nous sommes accueillis par Jean-Louis qui nous rejoint. J'en ai terminé avec mon rôle de responsable du petit groupe.
Le gite est très confortable. Le décor est fort original. Ainsi la douche donne l'illusion d'être dans une caverne.
Le soir, c'est la première dégustation d'une Clairette de Die. C'est un breuvage, au bouquet très fruité, qui titre 7,5 degrés, qui est très sucré et qui pétille.
C'est une très agréable journée de petite randonnée.
| Dénivelé : De +150 m. à -550 m.
Distance : 18 kms
Temps : 4 h.50 | |
