Il a un peu plu la nuit. C'est donné à titre d'information, car cela ne gêne pas le dormeur ! Encore moins un marcheur endormi !
Au matin, le ciel est voilé, avec très peu de soleil, mais cela ne nous empêche pas de partir pour notre quatrième étape dans le Vercors après un très copieux petit déjeuner pris au restaurant les Marronniers.
On sort du village de Rencurel par une petite route et, peu après, on emprunte un chemin de terre qui monte vers le hameau des Glénats. Depuis cet endroit, la vue sur Rencurel et les falaises sur l'autre versant est superbe. Les falaises paraissent une véritable muraille.
Le chemin monte très progressivement pour atteindre le hameau les Ailes.
Après les Ailes, le GR 9 fait un petit détour par le refuge Serre du Sâtre ; un très utile équipement pour des randonneurs qui souhaitent une nuit de solitude dans les bois, à l'altitude de 1 340 m.
Ensuite, le GR 9 se dirige vers la falaise au lieu-dit la Goulandière. Un hameau qui a été détruit en 1944, car les habitants avaient apporté leur aide aux maquisards. Depuis cet endroit, la vue sur les gorges de la Bourne est époustouflante et grandiose. |  | Comme le temps était un peu orageux, on n'a pas mangé à cet endroit. On a continué le GR 9 jusqu'au Pas du Ranc. A cet endroit, le chemin franchit la barre rocheuse et descend dans la vallée. C'est presque un dénivelé de 900 m. qui nous attend ! Le début de la descente, sur les 100 premiers mètres de dénivelé, est très pentu. Il faut faire très attention pour ne pas chuter. Par la suite, le chemin est un peu plus praticable, mais il faut rester vigilant surtout lors des derniers franchissements de pierriers, avec la route en contrebas.
L'attention doit être soutenue tant que la route n'est pas atteinte. Par manque de chance, Geneviève a chuté 2 m. avant cette route. Elle a été évacuée par les pompiers sur l'hôpital de Saint-Marcellin. Le diagnostic a révélé une double fracture de la malléole du pied droit. Pour elle, le trek est terminé et, le soir même, grâce à Odile, elle était rapatriée sur Dijon.
Cet accident désorganise un peu la journée et le reste de la randonnée. Nous n'avons pas eu le courage de visiter les grottes de Choranche. De plus, je prends la responsabilité du petit groupe pour la suite du parcours. Moi qui pensais marcher tranquille, les mains dans les poches, un peu en « guest-star » après mon trek en Espagne.
Le gîte est correct. Le cadre du village de Chorange est très joli, un lieu enserré dans les profondes gorges de la Bourne.
Malgré un temps lourd, l'orage ne s'est pas déclaré, mais la météo ne s'annonce pas très clémente pour les 2 jours à venir.
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