Il a plu au moment du dîner, hier soir, mais j'étais à l'abri, aussi la pluie ne m'a-t-elle pas dérangé. Il paraît qu'il a plu presque toue la nuit, mais comme je dormais, je n'ai rien entendu. Il plu au moment où je prenais le petit déjeuner, mais je n'y ai pas prêté attention. J'ai voulu faire la photo du col de la Machine que j'avais remise à ce matin, mais la pluie et le brouillard m'en ont empêché. Il a plu au moment de partir, mais la pluie n'arrête pas le pèlerin, paraît-il ! Il a plu tout au court des 3 heures de marche pour rejoindre Bouvantes-le Bas, et là, j'ai été fortement contrarié.
Au départ de l'hôtel, j'ai replié les bâtons et j'ai sorti le parapluie, comme je le fais habituellement en cas de pluie. Pendant un certain temps, il est distrayant d'entendre le bruit de la pluie sur la toile tendue du parapluie lorsque l'itinéraire traverse une forêt. A une pluie fine et légère d'une clairière correspond un chuintement doux et presque langoureux. Un tintement plus vif signale un regain de la pluie. Quant au bruit des tambours du Bronx, c'est une rafale de vent qui égoutte les feuilles des arbres. D'innombrables variations se font entendre à partir de ces notes de base. Ainsi, occupe-t'on son temps lorsque la pluie ne cesse de tomber de la matinée.
Mais une malencontreuse chute lors de la descente m'oblige à revoir mon équipement. Je replie le parapluie pour mettre le coupe-vent et pour saisir les bâtons. Ainsi équipé, j'ai continué la descente scabreuse sur Bouvantes-le-Bas.
Quant à l'étape, elle était très courte. Elle consistait en une légère montée de presque 200 m., suivie d'une descente d'environ 700 m. au travers d'une forêt de feuillus et de conifères, avec un temps de parcours d'environ 3 h.30.
Arrivé à midi, on s'est immédiatement dirigé vers le restaurant du village. Au menu du jour, le plateau de fromage présentait le « Faujou », un mélange de fromage blanc, de bleu d'Auvergne et de poivre, le tout bien mixé. Un véritable régal.
Bouvantes-le-Bas est le deuxième village de France en superficie ; la population ne correspondant qu'à 220 habitants répartis en plusieurs hameaux.
L'hébergement est au gîte « Les Sables ». L'accueil y est très attentionné. Une boisson chaude nous a été offerte à notre arrivée, le chauffage a été remis en route, et les machines à laver et à sécher ont été mises à notre disposition. Tout cela devrait nous permettre d'oublier la petite « galère » de la matinée.
Le responsable du gîte nous dit que des loups sont présents dans les forêts.
| | Distance : 9,5 kms
Temps : 3 h.30 |
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