Dénivelé : +741 m et -411 m.
Il a plu toute la nuit. Je suis inquiet au réveil car je crains que les pierres et la terre soient très glissantes. Des compagnons de gîte me rassurent, mais néanmoins, face au doute, je préfère m'intégrer à un groupe qui fait le même parcours que moi.
Ce sont 2 couples qui ont accepté que je me joigne à eux. Un couple a la soixantaine, et l'autre la trentaine.
Dès le départ, une petite pluie salue notre mise en route. Mise en route encore un peu difficile car les muscles sont froids et manifestent leur désapprobation matinale.
La première partie du parcours consiste en une descente de presque 400 m pour traverser le rivière des Galets par un pont métallique.
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La pluie a la gentillesse de cesser, et le soleil nous darde de ses vifs rayons.
C'est la remontée sur l'Ilet des Lataniers, que nous contournons après une montée de 200 m peu éprouvante.
La montée continue pour arriver au captage de l'eau qui était destinée à la ville de St-Pierre. Tout au long du sentier, nous entendrons le cri des grenouilles mâles cherchant à envouter la femelle.
C'est au captage qu'il est décidé d'effectuer une pose pour une petite collation. Pour moi, cela consiste à manger 3 biscuits fourrés au chocolat, 2 carrés de chocolat et 3 abricots secs. C'est toute la nourriture que je mange entre le petit déjeuner du matin à 7 heures et le dîner de 19 heures.
En me délestant de mon sac, l'appareil photo glisse de son étui, tombe sur la roche et termine sa chute dans une mare d'eau. Un peu de frayeur, mais après avoir effectué quelques nettoyages et manipulations, il semble fonctionner normalement.
A l'Ilet des Orangers, un bar est ouvert, et je vais acheter une bouteille d'eau pétillante. C'est un délice que je partage avec mes compagnons de chemin.
Ensuite, c'est la dernière montée du jour pour atteindre le col i-Col à 1 293 m. Une montée très agréable, comme nous en connaissons. Du col, la vue est impressionnante sur le cirque de Mafate et le Piton des Neiges qui est entraperçu.
Une agréable descente nous permet de rejoindre Roche-Plate, terme de l'étape du jour.
Pendant que je rédige ces mots, le brouillard s'est emparé du cirque, et l'on se croirait dans les Vosges mais en plus chaud !
Le gîte est plein ce soir et, sur le sentier, j'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de randonneurs. J'ai aussi discuté avec un coureur qui prépare la « Grande Traversée» un parcours de 140 km, qui se déroulera dans une quinzaine de jour. C'est une course connue mondialement et les organisateurs ont limité à 5 000 le nombre de participants. La personne que j'ai rencontrée effectue le trajet en 30 heures.
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