Dénivelé : +103 m et -1752 m
Avant tout, je constate que je fais de l'apnée du sommeil en altitude. Une voisine de chambrée, infirmière de son état, m'avait indiqué le fait au gîte de la Caverne Dufour, sous le Piton des neiges. Je restais en apnée plus de 8 secondes ! Je ne me rendais compte de rien car le rhum, proposé en début de repas, m'avait beaucoup aidé à dormir. Lors des 2 nuits au gîte du Volcan, je n'ai pas mangé le soir et je n'ai pas eu ma ration de rhum. J'ai donc pu me rendre compte de ce qu'est l'apnée du sommeil. J'avais l'impression de ne pas dormir et de temps à autre je respirais à fond. Au matin, je n'étais pas fatigué malgré tout. Voila pour la petite histoire, et il faudra que je me renseigne sur ce fait car je n'ai jamais eu une telle sensation auparavant.
Bref, petit déjeuner à 6 heures avec, entre autre, une très bonne portion d'omelette.
Départ à 7 heures pour la dernière grande étape de la traversée de l'île de la Réunion, la descente sur la mer.
Le début du parcours est relativement aisé dans un champ de lave et de cendres. Le balisage est efficace, et l'on ne risque pas de se tromper. Le décor minéral est « lunaire» .
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Quelques temps après, le sentier longe le Rempart de Bellecombe. Des vues magnifiques s'offrent à nous sur l'Enclos Fouqué et le Piton de la Fournaise.
Ensuite une maigre végétation commence à recouvrir le sol.
A une intersection, un panneau indique des fermetures de sentier, mais cela ne me concerne pas car je dois prendre le sentier de droite. Mais sans vérifier précisément ma position sur la carte, je me croyais au Piton de Bois Vert et je partais à droite le coeur léger, pensant emprunter le bon chemin.
La végétation devenait de plus en plus touffue, avec une faible pente non difficile à négocier.
Plus loin commença la vraie descente, sur un sol de terre, de pierres, de roches, de débris de végétaux, avec une pente conséquente. J'avais la chance avec moi car le sol était quasiment se, et, en faisant néanmoins attention, on pouvait progresser sans trop de risque de chute. Je pense que cette descente est « galère» par sol humide ; les risques de chute sont permanents.
Après une descente de près de 1 000 m, la pente devient moins abrupte et laisse la place à un tapis herbeux tout aussi dangereux en cas de temps humide. A partir de ce moment-là, le chemin offre de belles perspectives sur la côte et l'océan Indien.
Le sentier devient même bucolique, large et spacieux avec des points de vue aménagés. Les risques de chute existent quand même, et il faut faire attention.
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Quand, tout à coup, je m'aperçois que je ne suis pas sur le chemin décrit dans la topo-guide car je vois sous moi le gîte et les kiosques dans la forêt.
Après examen des cartes, c'est à ce moment-là que je comprends ma méprise quand j'ai vu la déclaration d'interdiction évoquée plus haut. Je pensais être sur le GR R2 Variante, alors qu'en fait j'étais au croisement sur le GR R2.
Par chance, je n'ai pas dépassé l'endroit où le GR R2 comprend une bifurcation pour rejoindre le gîte de Basse-Vallée. Une centaine de mètres plus loin, la flèche du GR R2 indique de tourner à gauche sur un chemin faisant également l'objet d'une fermeture.
J'outrepasse l'interdiction et m'engage prudemment dans la descente car plusieurs marques GR semblent fraîches. Le chemin est fermé à cause d'un éboulement dans une ravine. Je continue la descente très prudemment car le sentier semble très peu fréquenté.
Plus loin, il s'agit de traverser la Ravine Basse Vallée mal balisée. Enfin, il faut gravir un escarpement à l'aide d'échelles dont les barreaux sont fort espacés et, bien évidemment, l'un de ceux-ci est cassé au milieu. Sans énervement, je franchis l'obstacle pour trouver, quelques centaines de mètres plus loin, le gîte de Basse-Valle.
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