Distance : 22 kms,
Temps : 5 h.30,
Dénivelé : 220 m. environ.
A l'origine, l'étape était prévue pour 8 heures de marche, mais l'organisateur l'a réduite à un peu plus de 5 heures. Au départ, on évite un dénivelé positif de plus de 800 mètres en prenant des télécabines. Sur la fin du parcours on prend le bus environ 4 kilomètres avant la fin de l'étape.
De plus, l'aubergiste nous a signalé qu'un car pouvait nous emmener directement à la gare des télécabines depuis la station près de l'hôtel ce qui nous évite environ 3 kilomètres de marche.
J'étais tenté de ne pas prendre le bus ni les télécabines, mais les prévisions météorologiques n'étaient pas très favorables pour l'après-midi. aussi décidais-je de suivre le groupe.
En attendant le bus, on perçoit, à plusieurs reprises, le parfum typique de l'épandage du lisier. Dès que les foins sont effectués, l'agriculteur procède à la pulvérisation de sa prairie avec le lisier. Mais on sera plus souvent comblé par l'odeur de l'herbe fraîchement coupée. C'est la pleine saison des foins dans la campagne.
Il nous a fallu peu de temps pour monter au Hochgrat à l'altitude de 1.614 mètres en partant d'environ 800 mètres.
Tout au cours de la montée, le spectacle est formidable car l'horizon s'agrandit au fur et à mesure. La vue sur le Baden-Wurttemberg est de plus en plus importante.
En sortant de la gare des télécabines, la vue est splendide sur les montagnes enneigées du Voralberg et d'autres cimes à l'horizon.
Mais pour atteindre le sommet du Hochgrat, il nous faut gravir environ une centaine de mètres. De cet endroit, le panorama est époustouflant. C'est un horizon de 360° qui s'offre à nos yeux émerveillés devant tant de beauté montagnarde.
Le ciel est légèrement voilé à l'horizon, et il souffle un vent faiblement tiède. Doit-on craindre un orage dans le cours de la journée ?

Pendant plus d'un kilomètre, le parcours suit la crête jusqu'à Brunnenauscharte. L'à-pic est impressionnant de chaque côté du chemin. Plus loin, il faut marcher prudemment dans la descente pierreuse avec des marches de différentes hauteurs. Cela me rappelle mon trek à La Réunion.
Depuis Brunnenauscharte, le chemin descend dans la vallée de la rivière Aubach pour rejoindre le lieu-dit Scheidwang.
Tout au cours de la descente, on s'extasie devant les parterres de fleurs variées qui bordent le sentier.
Arrivés au bas, c'est une petite route asphaltée qui nous permet de continuer notre périple.
Après 1 heure de marche dans la vallée, on décide de s'arrêter pour le repas du midi. On quitte la route pour un chemin qui nous mène sur la rive de la rivière Aubach.
Le coin est bucolique avec le glouglou de l'eau, le cuicui des oiseaux, le vent dans les pins et le soleil qui perce au travers des ramures.
J'en profite pour ramasser un galet de couleur qui me servira de souvenir de ce pique-nique. Il trônera sur mon bureau près de l'écran de l'ordinateur.
La suite du chemin nous mène jusqu'à Gunzensrieder Säge en suivant la vallée de l' Aubach par la route goudronnée. La chaleur commence à se faire pressante car le ciel s'est dégagé. Le risque d'orage s'est estompé.
A Gunzensrieder Säge, on prend un chemin montant pour rejoindre Wiesach. C'est un petit dénivelé d'une centaine de mètres qui nous permet de contempler une nouvelle fois le paysage bavarois.
C'est une vallée d'altitude avec beaucoup de vaches qui broutent dans les prés, des tracteurs qui s'activent à la fenaison, des bosquets de sapins qui sont disséminés de-ci de-là dans la pente et quelques fermes qui égaient cette carte postale.
En haut de la montée, à Wiesach, nous pouvons voir une magnifique petite chapelle restaurée.
Enfin, c'est la descente vers Gunseried au travers de la forêt; Cet abri forestier nous protège momentanément des rayons agressifs du soleil.
En entrant dans le village de Grunseried, on voit au loin le bus qui quitte le village ; on a raté de peu l'autocar qui devait nous conduire à la fin de l'étape.
On se rend au magasin de la fromagerie pour se désaltérer. Mais on reste peu de temps afin de ne pas manquer le dernier bus. En attendant, on voit dans un champ un tracteur reculer avec sa remorque de lisier. On pressent le drame, à savoir le basculement du tracteur et la remorque qui passe par-dessus. En passant avec le bus, on pourra voir que la cabine du tracteur a résisté à cette cabriole cul par-dessus tête.
C'est une étape raccourcie, mais très agréable malgré la forte chaleur de l'après-midi.
C'est dans un hôtel traditionnel que nous sommes hébergés ; grandes tables conviviales, boiseries aux murs et au plafond, ainsi que sièges banquettes typiques de la région. Et le personnel féminin en habit bavarois. Les traditions ne se perdent pas !
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