randonnée pédestre de 12 jours dans le golfe du morbihan
18 octobre 2009

GR 34
Le Littoral et le Golfe du Morbihan

Saint-Gildas-de-Rhuys - Tour-du-Parc

Distance 32 kms
C'est le dernier jour de ce trek sur le GR 34, avec l'arrivée prévue à la Tour-du-Parc qui marque la fin de ce sentier de grande randonnée. Avec les différentes variantes au départ et à l'arrivée, cette dernière étape sera la plus longue et mesurera plus de 32 kms.
Après un copieux petit déjeuner compris dans le prix de la chambre d'hôte, ce sont les premiers pas de la journée en direction de la boulangerie pour acheter le pain quotidien.
Ce n'est qu'après 2 kms que je rejoins le GR 34 à Port aux Moines. Le chemin côtier fait suite à la petite falaise d'hier, mais son tracé est presque plat.
La mer est déjà bien descendue. Le soleil se lève et m'éblouit très souvent. La température est fraîche, mais il n'y a pas de vent. Le ciel est tout bleu, hormis la trace que laissent les avions. C'est encore une excellente journée qui s'annonce.
Sur le bord de mer, la roche affleure le sable, puis elle devient plus présente un peu plus loin au lieu-dit le Borec. A la pointe St-Jacques, la roche a remplacé le sable.
C'est dimanche, et beaucoup de personnes sont venues pêcher ou ramasser des coquillages sur les rochers. Tout au cours de la journée, je verrai beaucoup de monde sur le bord de mer, occupé à ramasser les fruits de la mer. Le topo-guide indique que c'est un lieu propice à la pêche à pied.
A Kerfontaine, le GR 34 quitte le rivage, car il n'y a plus de sentier côtier à cet endroit jusqu'à Roheligen.
A partir de ce lieu-dit, le sentier côtier se situe sur la dune qui recouvre les rochers. En bord de mer, il y a encore des rochers jusqu'au Beg Lann.
J'ai entendu, au loin, des coups de fusil. Les chasseurs sont aussi de la fête par ce beau dimanche d'automne. Une chance que le bord de mer soit interdit à la chasse afin de protéger les zones d'habitat de nombreuses sortes d'oiseaux.
La marche est un peu plus difficile sur le sable, car, à certains endroits, il est mou. A un moment, je descends sur la plage pour marcher sur le sable durci à la mer descendante.
Passé le Beg Lann, c'est la grande Anse de Sucinio, dont le rivage mesure environ 5 kms de long. A plusieurs reprises, le sable n'est pas dense, et la marche est ralentie et difficile. A un moment, le sable est remplacé par de petits graviers.
De l'autre côté du bord de mer, s'étendent des marais et je peux observer différentes espèces d'oiseaux. A un moment, je peux apercevoir le château de Sucinio du 13ème siècle avec ses tours imposantes.
A la pointe de Penvins, le sentier côtier devient plus traditionnel, mais la roche affleure encore sur le rivage sans laisser place à la plage de sable. Les ramasseurs et les cueilleurs sont encore très nombreux à chercher les fruits de la mer. Sur toute cette partie de l'itinéraire, la réglementation concernant le stationnement des camping-cars est draconienne.
Arrivé au pont de Banaster, je m'arrête, car il y a la possibilité de déguster des huîtres. Il est juste 12 h.20, et la fermeture est prévue à 12 h.30. J'ai mis 4 heures pour venir de la rue d'Arzeau à St-Gildas jusqu'au pont de Banaster. Tout en passant chez le boulanger !
Je m'installe sur un banc en attendant qu'on m'apporte le plateau d'huîtres ouvertes. Je suis un peu déçu car les huîtres ne sont pas aussi pleines ou dodues que celles que j'ai dégustées la première fois. J'en fais la remarque au patron quand il me demande mon impression au moment de payer. De plus, les huîtres étaient mal ouvertes car il manquait la deuxième membrane de l'huître qui a été jetée avec la coquille plate. Le rapport qualité-prix reste à la première dégustation effectuée dans un établissement ostréicole de la baie de Plouharnel.
J'ai effectué environ plus des deux tiers du parcours de la journée et je vais pouvoir ralentir l'allure pour trouver un coin agréable pour le déjeuner. Il me reste la pointe de La Tour-du-Parc à effectuer.
La mer doit s'être retirée au maximum. Les gens commencent à remonter des rochers avec leur récolte de fruits de mer. Certains ont même improvisé le casse-croûte au vin blanc.
Aucun endroit ne m'inspire pour manger, et j'arrive au Pen Cadenic qui est une zone ostréicole. Outre le cadre peu joli des exploitations, il y a, en quelques endroits, de très fortes odeurs de « petite fille négligée ».
Après avoir suivi le bord de la rivière Penerf, je suis maintenant sur les bord de la rivière de Sarzeau. Je m'arrête près d'un bac qui sert à entreposer les huîtres afin de les nettoyer.
Le cadre n'étant pas particulièrement agréable, je repars dès que j'ai terminé de manger. Je pense m'arrêter plus longuement à la Tour-du-Parc, fin de ce trek, pour déguster une ou deux bonnes bières. Il me reste environ 2 kms pour rejoindre le centre du village.
En interrogeant un autochtone, j'apprends que l'unique bar du bourg n'ouvre qu'à 17 h.30 le dimanche en période non touristique. Mon souhait de me reposer quelques instants et mon désir d'étancher agréablement une petite soif se trouvent anéantis. Devant l'adversité, je constate qu'il me reste environ 4 kms avant d'arriver au gîte, et c'est d'un pas alerte que j'effectue les dernières foulées de ce trek de 12 jours et de plus de 300 kms.

 

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