randonnée pédestre de 12 jours dans le golfe du morbihan
9 octobre 2009

GR 34
Le Littoral et le Golfe du Morbihan

Penthièvre - Quiberon

Distance 28 kms
Le jour se lève à partir de 8 h.15. Aujourd'hui comme à l'accoutumée, le ciel est très bas à cause du brouillard. Mais le brouillard n'arrête pas le randonneur.
C'est un jour spécial car le sac est quasiment vide. En effet, je vais jusqu'à Quiberon et je reviens en fin d'après-midi à Penthièvre en prenant le bus.
Quelques petits muscles manifestent encore ce matin leur contentement à marcher toute la journée, mais ils n'ont pas à subir le diktat du sac à dos !
C'est une journée où, pratiquement, je vais longer constamment la mer en suivant le chemin côtier.
Sorti de l'auberge, je suis le GR 341 sur la dune face à l'océan Atlantique. La mer commence à se retirer. Le vent est faible, et la température est idéale pour marcher. La journée commence sous de bons auspices.
A l'isthme, première erreur de parcours, je perds le balisage. Défaut de vue ou manque de balise ? Je ne m'inquiète pas car la petitesse du lieu fait que je dois retrouver le GR 341 incessamment ou sous peu. Je suis mon parcours sur la carte au 50 millième en me situant par rapport au fort de Penthièvre.
C'est un peu plus loin, en bifurquant vers la mer que je trouve le sentier côtier, côté baie de Plouharnel, avec le balisage du GR. En bout de la baie, j'aperçois d'ailleurs l'entrée du golf et je devine port Navalo où je serai dans une semaine.
Le chemin est bordé à gauche par les maisons de Karhostin et il domine la mer de 4 ou 5 m. A de multiples endroits, du fait de la montée des eaux à cause du réchauffement climatique, on trouvera dans quelques dizaines d'année de l'eau, là où actuellement il y a des dunes.
Dans Karhostin, le GR 341 bifurque à droite pour traverser le village et aller sur l'autre côte, côté Atlantique.
Quelques landes, et c'est le village de Portivy qui, comme les autres villages, semble abandonné. Presque toutes les maisons ont leurs volets clos. Je profite entièrement et égoïstement de l'absence des vacanciers. En été, tout le parcours d'aujourd'hui doit être envahi de monde qui va et vient de tous côtés.
Passé Portivy, c'est la partie très jolie à de l'itinéraire du jour savoir la Côte Sauvage. C'est une succession de petites falaises très découpées et déchiquetées avec, de temps à autre, des petites plages de sable qui se découvrent lorsque la mer se retire.
J'ai aperçu quelques pécheurs à pied qui lancent leur ligne depuis les rochers.
A travers la lande, je rejoins le village de Kerniscop et, delà, j'aperçois la tour de l'ancien sémaphore au pied duquel je dois passer.
Du haut de la tour, je peux avoir une vue à 360 degrés sur la presqu'île de Quiberon. Le brouillard ne s'est pas entièrement dissipé, et je ne vois pas très loin. Tout autour de la tour, c'est une vaste étendue de fougères brunes.
Arrivée à St-Julien, je m'enquiers auprès d'un autochtone du lieu où se tient un magasin d'alimentation. C'est une variante de 800 m., aller et retour, qui me permet de refaire mes provisions. Je me suis promis de manger à la pointe de Conguel, soit encore une bonne heure de marche.
Je retrouve le sentier côtier côté baie de Plouharnel où la houle n'existe pratiquement pas. Une éclaircie fait que le soleil tout à coup me darde de ses rayons. Mais des nuages viennent s'interposer.
Jusqu'à l'anse de Conguel, on perçoit la présence de l'homme. Après, c'est une zone préservée jusqu'à la pointe de Conguel. C'est l'Agence pour le Littoral qui a aménagé cette partie, ainsi que la Côte Sauvage.
Le ciel s'assombrit de plus en plus, et quelques gouttes d'eau tombent. Je me mets en situation de pluie ; parapluie à portée de main et sursac déployé. Mais il apparaîtra que c'était une fausse alerte, comme il y en a déjà eu !
Comme prévu, je m'arrête à l'abri d'un rocher pour déjeuner. Deux goélands m'observent et espèrent, à tort, que je vais partager ma maigre pitance. Aujourd'hui, c'est salade mexicaine avec du pain au lait. Quand j'ai acheté le pain au supermarché, je n'avais pas voulu sortir me lunettes pour lire les mentions de l'emballage d'où la surprise à la première bouchée.
Je profite seul de l'immensité du paysage. Quelques petits bateaux de pêche passent non loin du rivage durant mon repas.
Mais il faut repartir et gagner Quiberon par le sentier côtier. Je passe devant un établissement de Thalassothérapie, mais j'ai l'impression qu'il y a peu de monde.
Arrivé à port Maria, je m'arrête pour aujourd'hui.
Je musarde vers la gare maritime pour obtenir quelques informations sur le trajet en direction de Belle-île. J'achète mes cartes postales et les écris aussitôt.
Pour attendre le bus, je lis le journal sur un banc du port qui est abrité du vent. A l'instar des retraités qui occupent les autres bancs et jacassent pire que des pies !
C'est environ 28 kms que j'aurai effectués en 6 heures de marche soutenue. Il y a un peu de dénivelé, mais le calcul en est ardu. Car le sentier côtier, à certains moments, monte et descend, tourne et contourne. Quelque fois, il est plat, mais il tourne et contourne encore !

 

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